A propos de Légende Personnelle
La légende Personnelle, c’est notre aspiration profonde, le plus grand rêve qui nous habite, le projet que nous portons au fond de nous et pour la réalisation duquel nous avons été créés. C’est ce qui nous porte, ce qui nous fait vibrer. Nous sommes nés pour accomplir notre Légende Personnelle. Cette expression a été utilisée pour la première fois par Paulo Coelho dans « L’Alchimiste ».
ACTE
I
Naissance dans une famille très aimante, honnête et modeste, dans un quartier populaire, au milieu de braves gens, chaleureux, simples et sans grande ambition.
A l’époque la quasi-totalité des femmes étaient au foyer. Les hommes actifs étaient soit fonctionnaires soit artisans, ouvriers ou petits commerçants. Les autres, les oisifs, passaient leur journée au café à jouer aux cartes ou au domino. J’ai vite compris que cette vie, sans relief, n’était pas pour moi. Ce ne pouvait pas être pour cela que nous avons été créés : végéter en attendant la fin fatale et la mise sous terre. C’est à ce moment-là qu’est né en moi, le désir de me démarquer, de sortir du lot, de choisir par moi-même et de ne pas me résigner à ce que le milieu réserve pour moi. C’est peut-être aussi l’origine du refus viscéral de tout enrôlement ou embrigadement qui me caractérise.
Mes parents m’ont inculqué de nombreuses et grandes valeurs à commencer par un amour authentique, fort et inconditionnel. Mon père était la personnification de l’amour sincère d’autrui, du contentement et de la bonté. Il donnait spontanément ce qu’il avait de meilleur. Je ne l’ai jamais vu détester ou en vouloir à quelqu’un, même quand il avait de sérieux motifs de le faire. Je ne l’ai jamais entendu dire du mal de quelqu’un, présent ou absent, ni prononcer des mots désagréables ou négatifs. Jardiner, il le faisait avec amour et avait la main plus qu’heureuse. Il réunissait toutes les qualités du cœur. Il était et reste unanimement pour tous ceux qui l’ont connu une référence de vertu, de bienveillance et de paix.
Ma mère incarnait à chaque instant la responsabilité et la combativité, la pugnacité, le dévouement à la tâche, la sociabilité active et la fidélité. Elle avait le sens de l’investissement et des affaires, une bonne maîtrise de sa vie et de sa grande famille. Elle était aussi une source intarissable d’amour, de conseils avisés, de sagesse et d’encouragement ! A elle seule, elle était une école de vie complète, dont la pertinence et l’impact sur nous tous perdure.
ACTE
II
Mon grand rêve d’enfance : devenir médecin, aider et soulager concrètement les gens.
Mieux : aller au chevet des malades, dans leur lieu de vie plutôt que de leur faire subir déplacement et longues attentes au cabinet.
Ce grand rêve s’est emparé de moi car j’aspirais à être libre, indépendant et utile. Je cherchais une carrière où je ne faisais pas qu’exécuter des ordres et directives, une carrière où j’apportais directement un soulagement, une aide, une valeur « sûre ». Ce rêve m’a accompagné pendant toute mon enfance et mon adolescence, jusqu’au baccalauréat. Pour pouvoir le réaliser, j’ai fait preuve d’autodiscipline, sacrifié de nombreux moments de plaisir de jeunesse pour des séances studieuses de préparation et de révision, et engrangé bonnes notes, Premiers Prix et parfois le Prix d’Excellence.
Ce rêve était une grande ambition et un objectif audacieux. Il a très tôt, rempli de sens et mis en orbite ma vie. Il a nourri et boosté ma motivation au quotidien.
Ce faisant, je ne rêvais pas d’être riche, mais utile. Je ne rêvais pas de posséder une belle maison ou une voiture de luxe, mais de faire le bien, beaucoup de bien autour de moi et au-delà. Je ne rêvais pas d’accéder à des hautes fonctions et à la caravane de privilèges qui les accompagne, mais de liberté et d’indépendance.
Malgré ma jeunesse et ma timidité, je ne rêvais pas de séduire les filles ou d’épouser une très belle femme, mais de fonder une bonne famille avec des enfants bénis par Dieu, responsables, autonomes, et bienveillants. Je ne rêvais pas de voyager aux quatre coins du monde, de m’expatrier ou de devenir citoyen du pays le plus riche, mais de continuer ma vie de quartier populaire, ma vie de village en y apportant toutes les améliorations et les contributions que je peux.
NB / Après la proclamation des résultats du baccalauréat, la grande majorité des lauréats scientifiques de ma promotion ont opté pour la médecine (pas de concours, ni de sélection à l’époque), certains pour la pharmacie et une minorité pour Maths-Sup (très peu pour moi !). Avec mon profil polyvalent ou multipotentialiste, comme on dit dans le jargon moderne, j’étais le seul élu du lycée pour une prépa HEC. Une orientation toute récente dont je ne connaissais rien et que j’avais grand mal à expliquer à mes parents.
Bien qu’imprévu, ce choix ne me déplaisait pas foncièrement. Désir de me démarquer oblige ! Mais aussi la curiosité et l’audace d’explorer, d’essayer la nouveauté !
L’obtention d’une bourse pour poursuivre mes études supérieures, puis mon acceptation, in extremis, à la veille de la rentrée scolaire, comme interne au Lycée Champollion de Grenoble, ont fait basculer, mon projet de devenir médecin, en plan B (au cas où ça ne marcherait pas).
Par la suite, le destin a voulu que je réussisse ma prépa et que j’intègre l’ESCP. Exit le plan B.
ACTE
III
Engagement dans l’entreprenariat, l’éducation et la pédagogie pour aider les jeunes à améliorer leur employabilité ou à créer leur entreprise, et à mieux réussir leur vie.
Après les études supérieures, et un intermède, aussi inattendu que formateur, en milieu bancaire, je me suis lancé dans l’enseignement supérieur privé. En créant l’Institut Supérieur de L’Entreprise, mon objectif était clair : faire une œuvre utile.
Et cela à plus d’un titre : 1/ Adapter l’enseignement supérieur aux besoins des entreprises et du marché (création de formations professionnalisantes et de filières opérationnelles) ; 2/ Responsabiliser et impliquer personnellement l’étudiant pour une motivation durable ; 3/ Fonder le projet pédagogique sur l’éthique et les valeurs pour une citoyenneté active et positive ; 4/ Faciliter l’insertion sociale et professionnelle des jeunes diplômés et éviter qu’ils aillent grossir les rangs des inactifs et des assistés ; 5/ Soulager le fardeau des parents, des familles et de la communauté.
Cette expérience, la meilleure de ma vie jusqu’ici, m’a apporté beaucoup de satisfactions et de gratifications.
C’est avec une joie réelle et un plaisir sincère que je prends des nouvelles de ces jeunes bien méritants (désormais adultes, responsables et ambitieux), chaque fois que je croise l’un d’eux.
Le seul bémol est que cette expérience aussi utile soit elle, reste une contribution très modeste à l’échelle d’un pays, et insignifiante au niveau d’un continent ou de la planète !
A la réflexion, je crois que tout le système éducatif gagnerait à être repensé et reconstruit sur de nouvelles bases. Comme l’éthique, l’esprit critique, l’auto-apprentissage, l’auto développement et tout ce qui fait une personnalité et un état d’esprit forts, positifs et constructifs.
Désormais, ma conviction est que nous avons besoin d’un changement culturel profond qui, au-delà des réformes des programmes, instaure un nouvel état d’esprit favorable durable. La culture surclasse la politique et la stratégie. Quand on acquiert la culture de quelque chose, comme dans les pays nordiques pour la confiance ou en Allemagne pour la qualité, cela devient facile, naturel !
Cette prise de conscience a été capitale dans mon cheminement et dans ma quête d’un nouveau paradigme.
Epilogue
Découverte de mon élément et alignement congruent entre mes états : PENSER, DIRE, ETRE, FAIRE et TRANSMETTRE.
En tirant les leçons de mes différentes expériences et en analysant les constantes de ma vie (sincérité, passion du bien, de l’utile et du partage, esprit d’ouverture et d’entraide, optimisme actif et constructif …), la positivité s’est imposée à moi comme le paradigme et la culture recherchés.
Elle est globale et englobante. Elle intègre mon rêve d’enfance, soulager les gens, et va bien au-delà. Si de fait, la médecine conventionnelle se trouve, en pratique, confinée à soigner les pathologies, la positivité, elle, œuvre d’abord en amont, au niveau de la prévention, puisqu’elle contribue au bien-être général et à la bonne santé des personnes. Ce qui est judicieux, efficient et très satisfaisant à mon sens.
Elle rend parfaitement compte de ma vie intentionnelle et de mon vécu réel quotidien.
Incidence ultime de ma légende, le cheminement m’a conduit à :
- Clarifier, mieux comprendre et conceptualiser ce que je suis (Positif dans l’âme);
- Partager ce que je suis, notamment avec mes proches, pour une bien meilleure communication ;
- Partager et enseigner ce que je suis ;
- Accorder et harmoniser mes différents états : penser, dire, être, faire et transmettre et y être plus cohérent, plus convaincant et plus créatif.
Avec la positivité, j’ai trouvé mon élément. C’est-à-dire le point de rencontre entre l’authenticité (ma singularité), l’utile et l’agréable. Entre les aspirations du cœur, les délibérations de la raison, ce qui épanouit le moi et ce qui est utile au monde. Entre l’émotionnel, le rationnel, le mental et le spirituel.
C’est ma passion, mon talent unique, ma compétence de vie, mon apport et mon rapport au monde.
«La positivité, c’ est l’harmonie entre le bien, l’utile et le juste, pour soi, les autres et le monde».
Hassan Bousbaa
Ultime conseil : Pour réaliser sa légende personnelle, il faut s’investir dans la compréhension du monde, la connaissance de soi, se connecter à la source (le Divin), écouter son cœur, être attentif aux signes, aller jusqu’au bout de son rêve, puis partager et faire profiter « le village » et « la communauté » de ses expériences et butins.
Ce dernier point constitue justement la mission à laquelle je me voue actuellement. Avec passion et enthousiasme.